Avez-vous déjà dit la phrase "Je monte en haut." ? Suite à cette phrase, on nous répond souvent :
C’est un pléonasme ! Si tu montes, c’est forcément en haut !
Mais est-ce tout le temps vrai ?
Imaginez une maison à 2 étages. Le haut est évidemment l’étage du haut de la maison. Maintenant, imaginez que vous êtes sur le toit de cette maison. Si vous descendez de ce toit en passant par une fenêtre par exemple, vous arriverez… EN HAUT !! Donc vous pouvez descendre en haut ! De la même manière, vous pouvez monter en bas. (La preuve sera laissée au lecteur)
Inventons un autre contre-exemple. Imaginons une chambre qui possède un escalier à l’envers : c’est-à-dire que si une force de norme supérieure à l’attraction gravitationnelle vous attirait vers le haut, vous pourriez prendre cet escalier . Maintenant, vous me voyez venir, imaginez que l’on mette en place cette force. Par exemple, on pourrait vous mettre d’énormes chaussures de fer, et coller un énorme aimant au plafond de la chambre. Vous entrez donc dans cette chambre pour tester cette expérience de pensée. Vous vous retournez en l’air lorsqu’on active l’aimant et finissez les pieds collés au plafond, la tête à l’envers. Maintenant, imaginons qu’il vous prenne l’idée de MONTER cet escalier. Il s’agit bien ici de monter les marches puisque vous aurez l’impression de monter vos pieds. Du point de vue extérieur, vous serez en train de ... MONTER EN BAS !!!!
Alors, en fait, tout est une question de référentiel. Donc la prochaine fois qu’on vous expliquera que "monter en haut" ou "descendre en bas" est un pléonasme, vous pourrez leur répondre qu’il est très égocentrique de leur part de se considérer comme référentiel unique et absolu.