Un jour ordinaire
Un jour ordinaire
Et tes paupières sont closes.
Là, dans le parc, au milieu du bouillon
Tu les rouvres et ton regard bleu tombe.
Les rayons te frappent et te caressent
Et tes yeux se baissent
Dans la buée morose.
Des rires et des corneilles dans les hautes fleurs
Les fourmis à tes pieds suivant les interstices
Plus rien ne sonne, haut précipice
Et dans la chute immobile fleuvent les pensées
Trois petits points trois petits points insensés
Ce n'est pas encore l'heure
Tu les refermes. Un. Deux. Trois. Quatre.
À vide de pouvoir. Tu oscilles et tu bloques
Suis-je pourtant l'unique à couler dans le roc ?
Le flot s'arrête et les ténèbres se replient.
Enfin le Soleil donne lieu à la pluie
Et sculpte dans la pierre le récit à combattre
Coule coule coule
Le lézard et la pie coulent
Coule coule coule
Et glisse sur la vague
?
Un Escargot.