Le lancer de menhir, encore un sport inutile breton

Par AnonymeLe 8 avril 2023

Vous avez le drapeau américain en noir et blanc partout sur vos objets, vous regrettez un peu l’époque mai 68 où on pouvait caillasser les flics et être entendu ou alors vous êtes fan d’Astérix et Obélix, nous avons trouvé à la LH le sport pour vous séduire : le lancer de menhir.

Hé non, il ne s’agit pas d’une réunion de nationalistes français mais bien d’un concours étrange qui intéresse principalement le microcosme breton. Des hommes se retrouvent à Guerlesquin pour voir qui c’est qui envoie le caillou le plus loin. “Caillou” à préciser cela dit, on peut aller d’un Menhir de 10kg à 25kg, de quoi détruire une Mercedes ou bien une Tesla un jour de manifestation. Et il faut dire que voir des hommes fièrement (avec peut-être un peu d’alcool dans le sang) lancer de bons gros pavés me rassure : c’est sûr, ils ne prendront pas la Bretagne.

Le record de lancer de menhir, c’est tout de même 7 mètres, de quoi tenir tête à de nombreux ennemis tel que Thanos ou Gérald Darmanin.

À chaque sport ses catégories, le lancer de menhir n’y échappe pas. Obélix pour les adultes, 25kg, Astérix pour les adolescents, 20kg et Idéfix pour les petits, 10kg quand même purée. Les femmes sont aussi invitées dans la catégorie Falbala à lancer moins de 20kg.

Il existe dans la Bretagne de nombreux concours de la sorte : cri du cochon ; lancer d’artichauts ; cracher de tomate cerise ; ou encore de bigorneaux.

J’ai pu rencontrer un jeune breton qui a assisté à une compétition de lancer de bottes de paille.

“C’était impressionnant” il me raconte cela, la main qui tremble. Je lui ai demandé si tout allait bien.

“Oui, oui, mais vous comprenez, il avait tellement de puissance dans son lancer. C’est comme s’il avait annulé les lois de Newton, son lancer ne respectait aucune loi de la physique connue.”

Je lui demande :

-Donc, il a pris la botte et il l’a lancé, c’est ça ?

-Non, vous ne comprenez pas. Personne ne peut comprendre. J’ai vu un ange.

Je vous laisse imaginer l’équipe d’Avengers made in Breizh que l’on pourrait confectionner avec de tels individus.