Crotique cinématographique : Baahubali
Un vent souffle sur l’industrie du cinéma. On est déjà bien loin des épopées Marvel qui avaient réuni plus ou moins tout le monde occidental. Un soufflé qui est retombé, qui s’est essouflé pourrait-on dire. Les gens ne veulent plus de la soupe insipide d’actions qui n’a plus rien d’épique. Qui vient pour nous sauver tous ? Le cinéma indien ! avec La légende de Baahubali de S.S. Rajamouli.
Synopsis
Le film se déroule dans un royaume fictif appelé Mahishmati, où deux frères, Baahubali et Bhallaladeva, sont en conflit pour le trône. L’histoire commence lorsque Shivudu, un jeune homme de la classe inférieure, découvre une mystérieuse médaille qui le mène à la princesse Avantika et à la rébellion contre le règne tyrannique de Bhallaladeva. En chemin, il découvre également des indices sur son propre passé.
La première partie raconte l’ascension de Baahubali et son amour pour une princesse emprisonnée nommée Devasena. Le film se concentre sur les intrigues de palais, les batailles épiques et les rebondissements inattendus alors que Baahubali tente de restaurer la justice dans le royaume de Mahishmati.
La deuxième partie explore davantage le passé de Baahubali et dévoile les secrets derrière les conflits entre les frères. Le film atteint son apogée avec une bataille finale spectaculaire entre les forces de Baahubali et Bhallaladeva.
Crotique
Si de nombreuses choses sont critiquables dans le film, comme l’apparition soudaine de moments chansons ou encore des intrigues compliquées qui s’emmêlent, les deux films Baahubali sont des pépites cinématographiques. Il était 1h30 du matin, j’étais avec des amis, on rigolait, on pleurait et on sautait. Ce film nous retournait, il jouait avec nous, il nous donnait la force de guerriers, il nous faisait vivre.
Un scénario pourquoi faire ?
Le scénario n’est franchement pas intéressant. Et alors ? Pourquoi faire une histoire intéressante ? Baahubali, c’est un contexte, une guerre, puis des figures, un roi, un frère et ainsi de suite. Le film est bref sur tout ça, on exhibe de manière évidente les relations, les méchants ainsi que les gentils. L’important n’est pas dans les nuances ! A bas les nuances ! Thanos, il nous fait dormir. On veut la pure démonstration de la malveillance et de l’irrationalité. Mettez les potards à fond, les émotions comme les idées sont extrêmes, c’est le monde de l’épique ! Alors, oui, de fait, la romance est intense et instannée. L’amour aussi est épique.
Des images à faire pleurer Zack Snyder
Vous l’aurez compris. Rajamouli, il aime ce qui est épique. Toute sa réalisation est un entonnoir qui mène à une extase de puissance. Ce qui est profondément touchant, c’est l’esthétique “kitsch” qui serait moquée par les productions américaines, l’impression d’en faire trop. Parfois, il y a des gros plans sur Baahubali, avec une musique puissante, un éclair en fond. C’est pas discret, c’est sûr. A bas la discrétion ! Ce dictat de la discrétion imposé par le cinéma américain est d’une tristesse absolue. Cette gêne de ne pas oser en faire trop est à bannir, regardez la puissance de cette scène. \
\ Cette scène est hallucinante, la musique qui monte, les regards de tous les personnages pour appuyer la grandeur et cette acceptation de l'irrationalité pour juste faire un plan mythique ! ### Mais où est-ce qu'il va chercher ses idées ? Le film ose tout et ne s'arrête pas à l'idée que *c'est débile en fait*. C'est une épopée ! Le héros peut tout faire avec de la volonté. Il nous met une claque alors qu'on est dans notre siège ou dans canapé.Hé toi, tu crois que je peux pas tuer une armée avec un arc ? Mais je vais les tirer trois par trois mes flèches, t’inquiète pas, ça va bien se passer. Nous frappe au visage
Et ça permet juste au réalisateur de mettre les idées les plus farfelues qu’il peut avoir. Vous voulez envahir une forteresse ? Réfléchissez à un plan deux secondes et là CUT on voit l’exécution du plan du héros qui est EPIQUE.
Conclusion
N’hésitez pas à regarder ces deux films ! Entre amis de préférence pour vous soutenir dans les moments un peu creux avec des intrigues pas forcément intéressantes. L’année dernière, S.S. Rajamouli a également sorti le film RRR qui a eu un certain succès dans le monde. C’est une figure très importante du cinéma indien à l’internationnal alors je vous invite fortement à découvrir son travail !