Mon expérience du WEI
Le Wei est fini, je le sais autant par mon incroyable sens de l’orientation que par notre chère weiose qui embrume ma tête et crasse mes poumons. On pourrait presque croire que ma prépa avait mal préparé mon système immunitaire pour ces jours de débauche, ces bains de foule, les alarmes incendie de 5h du mat. Ou alors mon corps s’attendait il à dormir pour reprendre des forces ? Ce n’est pas ma faute s’il attend des 2A d’être raisonnables. Moi je communique à peine avec lui depuis 3 ans.
Si mon corps devait résumer le wei il parlerait surement de maltraitance de personne déjà mal en point. Faire courir et danser un infirme, réveiller (kikou Mouloud) un insomniaque, faire boire un préparationnaire… Mais ici les tortionnaires sont à la mode donc laissons là mon corps.
En d’autres termes le wei c’est un peu se jeter dans une joyeuse fanfare où on ne connait personne, sur laquelle vous avez autant de contrôle que vous avez droit au sommeil. On découvre un monde, on court (on essaye), on écoute nos ainés (parfois) qui s’efforcent à nous garder en vie (souvent). On en apprend un peu sur l’école, on oublie très vite, presque aussi vite que les prénoms de nos camardes. On se déguise, on croise autant de Cléopâtre que d’Axel, quelques pyramides, puis Milou le lendemain. On joue de nuit comme de ce jour, certains aux cartes, d’autres au coin coin sans planche (je déconseille le mélange).
Le wei c’est un peu l’enterrement (peut être provisoire) de la maîtrise que l’on a tant rechercher en prépa. On l’enterre dans le sable, on l’assourdit par la musique, mais surtout on la noie dans le rire des autres. Merci à ceux qui l’ont permis, merci à ceux qui y ont survécu à mes côtés.
Allez, je retourne cracher mes poumons et vous souhaite une bonne rentrée à tous !